Publié le 04.09.2023

Septembre 2023

Le dialogue SRS vu par Alexandre Navarro

Chaque mois, une actrice ou un acteur du dialogue entre sciences, recherche et société (SRS) en propose sa définition. Ce mois-ci, la parole est donnée à Alexandre Navarro, secrétaire général de la Commission nationale française pour l'Unesco.

Pour moi, le dialogue entre sciences, recherche et société est essentiel en faveur de la paix. Il est d’autant plus indispensable aujourd’hui considérant l’étendue des informations accessibles, la complexité des enjeux actuels et la vitesse à laquelle le monde évolue. La recherche permet à la société de progresser et la science est bénéfique pour tous si elle est accessible.

Alexandre Navarro

La Commission nationale française pour l’Unesco joue un rôle dans la dissémination des recherches et connaissances scientifiques, notamment à travers la promotion des Objectifs de développement durable adoptés par les Nations Unies, 53 chaires intégrées dans les universités françaises et 3 centres Unesco de catégorie 2. En effet, il est nécessaire de favoriser une culture d’innovation en répondant aux besoins de la société et aux défis mondiaux. À travers la promotion du travail des chercheurs, l’Unesco soutient une « science ouverte », notamment avec l’adoption de la recommandation de 2021 et la recommandation de 2017 sur la science et les chercheurs scientifiques. Le programme l’Oréal – Unesco vise quant à lui à favoriser la place des femmes dans la recherche.

Les différents projets de la Commission et de l’Unesco permettent de diffuser les connaissances scientifiques et encouragent l’éducation afin que chacun puisse saisir les enjeux qui en découlent. En effet, la recommandation de l’Unesco sur l’éthique de l’intelligence artificielle de 2021 est le premier cadre normatif mondial dans ce domaine, avec un projet de recommandation à venir sur les neurotechnologies. De plus, la Commission met en œuvre différentes actions pour soutenir les projets scientifiques et le développement de partenariats internationaux en réponse au changement climatique, notamment autour des « réserves de vie sauvage » et du phénomène de « chaleur humide ».

Enfin, le Programme pour la gestion des transformations sociales (MOST) vise à transmettre les connaissances en sciences sociales et humaines, enrichir les débats et élaborer des politiques inclusives et durables. Un dialogue exigeant entre sciences, recherche et société est primordial pour parvenir à une réflexion collective en s’appuyant sur un langage universel.

Auteur(s)

  • Secrétaire général de la Commission nationale française pour l'Unesco